Mise à jour le 23 juillet, 2022 par Metaverse
Promesse de campagne tenue pour le président Macron.
Les députés ont approuvé en première lecture (170 voix contre 57) l’abrogation de la redevance audiovisuelle, instaurée en 1933.
Concrètement, la promesse de campagne d’Emmanuel Macron permet aux Français d’économiser 138 euros par an en déclarant une télévision à domicile (88 euros en Outre-mer). Inflation oblige, c’est une économie importante à l’heure où le pouvoir d’achat est à la portée de tous.
Une partie de la TVA ira au financement de l’audiovisuel pour compenser le produit de 3,14 milliards de la redevance. Un amendement également approuvé par la majorité a été adopté.
Suppression de la redevance : “C’est un débat sur la démocratie”, juge @alexiscorbiere, qui annonce sa volonté de saisir le Conseil constitutionnel. “L’indépendance de l’audiovisuel public est une condition pour toute vie démocratique et républicaine.”#DirectAN #Redevance pic.twitter.com/1neohay79n
— LCP (@LCP) July 23, 2022
Remplacer la redevance par une partie de la TVA
C’était la promesse d’Emmanuel Macron.
Pour répondre aux inquiétudes sur son financement, des amendements de la majorité et de LR ont été adoptés pour affecter “une fraction” de TVA à l’audiovisuel public pour un montant d’environ 3,7 milliards d’euros.
Le ministre des Comptes publics Gabriel Attal, tout en se disant favorable à un “audiovisuel public fort”, a qualifié la redevance actuelle d'”outil dépassé” lors de cette séance houleuse.
Rima Abdul Malak (ministre de la Culture) a fait valoir que ce n’est pas la “redevance qui garantit l’indépendance”, mais l’Arcom, ex-CSA, qui nomme les responsables de l’audiovisuel public.
Gabriel Attal a poursuivi : “Nous partons du principe que les taxes qui pèsent sur les Français seront supprimés.”
A-t-on le droit de supprimer des élus ?
Les députés votent la suppression de la redevance audiovisuelle en première lecture à l’Assembléehttps://t.co/8qMH6KQZvl pic.twitter.com/0y86cAqAaT
— franceinfo (@franceinfo) July 23, 2022
L’audiovisuel public indépendant est une “condition de la démocratie”
Les objections les plus nombreuses sont venues de l’alliance de gauche Nupes, où de nombreux intervenants ont souligné les risques pour l’indépendance des services publics.
Inaki Echeniz (PS) estime que cette suppression est une “mauvaise décision”, tandis qu’Alexis Corbiere, LFI, a déclaré que “l’indépendance et l’intégrité de l’audiovisuel public sont une condition de la démocratie”. Manuel Bompart (député Insoumis) dénonce cette “opération d’enfumage” puisque les Français vont “payer d’une autre manière”, via TVA.
Les gauchistes accusent également le gouvernement de s’inspirer de l’extrême droite pour démanteler l’audiovisuel public. Le communiste Stéphane Pérou a déclaré qu'”Éric Zemmour, Marine Le Pen l’avait demandé, Emmanuel Macron l’aurait fait.”
« Plus besoin de service public » pour le RN
Marine Le Pen a toutefois estimé que le projet du gouvernement n’avait rien à voir “avec ce que nous voulons”, à savoir une “privatisation” du due.
Le RN a réclamé la suppression de la redevance et la privatisation de l’audiovisuel public. Caroline Parmentier (RNMP) a déclaré qu’une grande démocratie comme la nôtre n’a pas besoin d’un service public.