Mise à jour le 8 septembre, 2022 par Metaverse
Vous pouvez suivre les vols de célébrités et de grands hommes d’affaires via Twitter ou des sites web. C’est un problème croissant qui peut être irritant pour les propriétaires de jet privé.
Comment agacer les hauts fonctionnaires chinois, Kylie Jenner et Elon Musk ? Vous pouvez suivre leurs jets privés. Les sites web et les comptes Twitter qui suivent le trafic aérien en temps réel peuvent déclencher des réactions épidermiques. Ces réactions vont des plaintes aux saisies d’équipement.
Suivi en ligne de leurs jets privés
Chaque année, des compagnies aériennes russes, des propriétaires d’avions saoudiens, et d’autres encore, demandent à Dan Streufert (fondateur d’ADS-B Exchange), de ne plus publier leurs mouvements. Il n’y est pas parvenu.
Milliardaires et dirigeants irrités par le suivi en ligne de leurs jets privés. Elon Musk a proposé… 5.000 dollars au fondateur d’ElonJet, qui suit tous les mouvements de l’avion du multi-milliardaire, pour fermer son compte, relate l’AFP. Pollueur et radin…
— Nils Wilcke (@paul_denton) August 7, 2022
Des données publiques
“Nous n’avons rien supprimé jusqu’à présent. Ces informations sont publiques. Dan Streufert déclare : “Je ne veux pas être l’arbitre qui a raison ou qui n’a pas raison”.
Il y a des limites, mais les groupes qui reconstituent les trajectoires de vol soulignent que les informations de source primaire sont légalement accessibles et disponibles pour quiconque dispose du bon équipement.
Les États-Unis exigent que les aéronefs évoluant dans certaines zones soient équipés d’un système satellitaire ADS-B. Ce système transmet périodiquement par radio la position de l’avion aux contrôleurs aériens.
Flightradar24 est un site qui dispose de 34 000 récepteurs au sol dans le monde entier. Ces signaux sont envoyés à un réseau central, et les données sont croisées avec d’autres informations sur les avions.
Un jeune de 19 ans identifie le jet d’Elon Musk
Jack Sweeney (19 ans), créateur du compte Twitter de Celebrity Jets, a déclaré qu’il était difficile d’identifier le propriétaire de l’avion. Il a découvert l’avion privé d’Elon Musk après avoir reçu des informations du gouvernement américain.
Le patron de Tesla a proposé de payer 5 000 dollars pour creuser le compte ElonJet. Ce compte compte plus de 480 000 followers et suit tous les mouvements du multimilliardaire.
“Le truc autour des émissions de CO2”
“Ça attire tellement l’attention, donc je fais quelque chose qui fonctionne vraiment. Les gens adorent voir les célébrités faire ceci, cela et le truc des émissions”, explique Jack Sweeney, faisant spécifiquement référence à l’indignation suscitée par l’empreinte carbone des avions.
Avez-vous modifié vos habitudes de consommation en réponse à l’inflation ?
Il ajoute que la publication de ces informations sur Twitter les rend “plus faciles d’accès et de compréhension”.
“Des jets privés comme si c’était un Uber”
Le compte de Celebrity Jets a révélé en juillet que Kylie Jenner, star de la télé-réalité, s’était rendue en 17 minutes en Californie à bord d’un jet privé. Cela a provoqué des remous sur les médias sociaux.
Un utilisateur indigné a tweeté : “Ils nous disent à nous, les gens de la classe ouvrière, de nous sentir coupables de prendre nos vacances annuelles, alors que ces célébrités prennent des avions privés tous les deux jours comme si c’était un Uber.”
Quelles sont les lignes rouges ?
Jack Sweeney et Dan Streufert n’ont pas mentionné de ligne rouge qu’ils ne voudraient pas franchir en ce qui concerne la publication d’informations sur les voyages en avion.
“Les données sont déjà disponibles. Sweeney affirme qu’il ne fait que redistribuer les données.
Bien qu’elle soit difficile à quantifier, cette activité génère des revenus. Dan Streufert reconnaît qu’il gagne sa vie en faisant cela, mais Sweeney ne veut pas fournir de détails. Sweeney affirme que ses comptes de suivi de vol lui rapportent environ 100 dollars par mois. Flightradar24 ne divulgue pas ses revenus.
Impact stratégique
L’impact du suivi des vols ne se limite pas aux célébrités et aux milliardaires. En témoigne la visite controversée de Nancy Pelosi, présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, à Taïwan mardi dernier. Son vol a été suivi par plus de 700 000 personnes via Flightradar24 au moment où elle a atterri.
En août, un rapport d’une ONG accusant Frontex, l’agence européenne de contrôle des frontières, de faciliter le rapatriement des migrants qui tentent de traverser la dangereuse mer Méditerranée, s’est appuyé sur les données d’ADSB. De la même manière que les médias américains s’en sont servis en 2020 pour dénoncer la présence de vols de surveillance lors des manifestations antiracistes à Washington, ils s’en sont également servis en août.
Après ces révélations, de nombreux élus du Congrès ont exhorté le FBI et d’autres agences gouvernementales, comme la Garde nationale, à “cesser de surveiller les manifestations pacifiques”.
La Chine dénonce “l’espionnage
Les gouvernements du monde entier ont déclaré que ces technologies et ce type de données étaient inacceptables.
En 2021, un média d’État chinois a rapporté que des centaines de récepteurs étaient saisis par le gouvernement à l’aide de sites web de suivi des vols en temps réel. Cette mesure a été prise sous le prétexte d’un “risque d’espionnage”.
Milliardaires et dirigeants irrités par le suivi en ligne de leurs jets privés https://t.co/xyZ0mjrvQG
— Ouest-France (@OuestFrance) August 7, 2022